La surveillance dans les magasins est-elle allée trop loin ?
La Grande-Bretagne devient rapidement une société de surveillance. Les réseaux de caméras font partie de l’inventaire dans les rues, les supermarchés et les magasins. Certains magasins utilisent même la reconnaissance faciale.
Sainsbury's et d'autres dirigeants de supermarchés ont oublié quelque chose d'essentiel à propos de leurs clients, qui peut se résumer très simplement : nous sommes tous humains. Et en tant qu’êtres humains, nous ne voulons pas être constamment surveillés et surveillés.
Compte tenu de leur enthousiasme indéfectible à trouver de nouvelles façons de contrôler, les dirigeants ne semblent pas comprendre cela. Pensez à ce que vous ressentez lorsque quelqu’un se tient au-dessus de vous et vous regarde essayer d’accomplir une tâche pratique compliquée. À un moment donné, vous laisserez probablement entendre que cela vous tape sur les nerfs.
« C’est impoli de fixer du regard », nous disaient nos aînés quand nous étions enfants, leur faisant comprendre que les gens ont tendance à se sentir mal à l’aise lorsque nous les observons de près. Peu importe que le regard soit le fruit d’une curiosité innocente ou qu’il soit plein d’intention prédatrice ; nous pouvons encore nous sentir mal à l’aise à ce sujet.
L'émission de télévision Big Brother peut être fascinante parce qu'un groupe de personnes se met volontairement dans une position où elles sont sous surveillance constante. Comment peuvent-ils supporter cela, se demandent les autres.
Les propriétaires de supermarchés citent le vol à l’étalage comme une raison pour laquelle ils renforcent les infrastructures de surveillance.
La police a enregistré 516 971 délits de vol à l'étalage rien qu'en 2024, soit une augmentation de 20 % par rapport aux 429 873 délits de 2023 et le chiffre le plus élevé depuis le début des enregistrements en 2003, selon les chiffres de l'Office for National Statistics au Royaume-Uni.
Cette augmentation n’est pas seulement liée à la hausse des prix des denrées alimentaires qui a suivi le Covid, mais aussi au remplacement des caisses enregistreuses avec personnel par des machines en libre-service.